• Décembre en RDC – République Démocratique du Congo – c'est l'été et la saison des pluies. C'est à dire qu'il y a parfois de gros, gros, très gros orages mais qu'il fait relativement chaud tout le temps. Mais grâce à toute cette pluie il y a une végétation formidable. S'il y a bien une chose qui m'impressionne dans ce pays c'est la flore. La savane est en ce moment verdoyante et les arbres sont gigantesques. Je reste vraiment sans voix devant de tels paysages...

    Hier nous avons visité un puits de carbone à Ibi Village - Batake.
    Alors un puits de carbone c'est pas un vrai puits avec un trou dans le sol et de l'eau. Un puits de carbone, en très résumé, c'est une forêt qui stocke du carbone. C'est une manière de lutter contre la déforestation – car il s'agit de planter des arbres – et le changement climatique – car à terme on diminue d'une quantité relative le pourcentage de carbone présent dans l'atmosphère.

    Pour ceux qui connaissent, cela permettra également à la RDC de vendre des crédits carbone aux pays pollueurs.

    Ce projet peut sembler très ambitieux compte tenu du contexte politique et économique du pays mais les personnes à sa tête montrent qu'il n'est pas impossible. Le projet a débuté il y a 2-3 ans et doit s'étendre jusqu'en 2037. Cette plantation de 4 226 ha devrait absorber jusqu'à 1 600 000 tonnes de CO². J'ai été très intéressée par toute la visite (plantations d'espèces d'arbres différentes, allées pare-feu, plantations vivrières...). J'ai même planté un arbre !


    Cependant mon côté critique resurgit : je manque d'informations quant aux côtés négatifs du projet.

    • Est-il réellement intéressant d'importer des espèces d'arbres plutôt que de prendre ceux de la région ? Cela ne va-t-il pas nuire à la faune locale ?

    • La population locale est-elle et souhaite-t-elle réellement être intégrée au projet ?

    • Comment le tourisme va-t-il se développer dans cette région ? Sera-t-il axé développement durable ?

    • Après 2037 que va devenir le puits de carbone ?

    Un projet très intéressant qu'il me plairai d'étudier plus en profondeur...


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  • Hier soir je suis de nouveau sortie avec Nana (voir post « black or white »). Cette fois je voulais voir la vie nocturne congolaise. C'est avec les deux filles de mes cousins (17 et 21 ans) que je suis partie rejoindre Nana qui est arrivée avec seulement un quart de retard... seule. Pas de nouvelle de son frère Pavé. Nous avons attendu un peu puis Nana nous a fait prendre un taxi pour aller dans le quartier du Bon Marché dans la Cité - banlieue de Kinshasa. Enfin taxi..., les portières fermaient de manière approximative, le moteur avait un ronronnement suspect... Bref un taxi-poubelle !

    Une fois arrivées nous avons décidé d'aller manger de la chèvre et du chikuangue, plat typique de la région. Ohlala, le service n'est pas le même qu'en France. Plus d'une heure pour que notre plat arrive. Mais apparemment c'est normal et c'était pas trop mauvais. Pendant le repas un gros orage a éclaté. Du coup on nous a mis à l'abri dans une boite de nuit...

    Alors les boites de nuit c'est pas non plus la même ambiance que dans la plupart des boites de nuit européennes. On dit que les noirs ont la danse dans le sang et ben c'est pas faux...
    Par contre leurs danses sont vraiment à connotation sexuelle. Visiblement ça en reste là, ce n'est que de la danse mais c'est fascinant à regarder.

    Vers 11h30, n'ayant toujours aucune nouvelle de Pavé, Nana a appelé un autre taxi-poubelle pour rentrer. Sauf que à ce moment il pleuvait encore à verse et le retour a été sportif. La voiture fumait de l'intérieur (moi je dis que ça venait des fesses des deux cousines, Émilie a dit que ça venait du frein à main...). Et la voiture prenait l'eau car elle avait des trous dans le plancher. Sur le chemin j'ai vu une femme avec de l'eau presque au mollet alors je vous laisse imaginer la piscine dans le taxi. Mais nous sommes arrivées à bon port et avant minuit.

    La soirée n'était pas ouffissime mais j'ai appréciée et j'ai pris un taxi :-)


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  • Les blancs du Congo sont généralement plutôt aisés. Pas ultra-riches mais clairement aisés. Une bonne partie de cet argent est destinée aux loisirs. A Kinshasa il y a peu de loisirs comme on peut les connaître en Europe (cinéma, théâtre, ballade...), il y a deux piscines et un golf pour toute la capitale (réservés à une classe bourgeoise). Alors beaucoup d'expatriés prennent une "maison de campagne" un peu en dehors de la ville et s'adonnent à des sports extrêmes. Tout le monde dispose de véhicules, untel à une moto, bidule, lui, a un quad et ils se les prêtent.

    Ma famille loue un container à Maluku – ville au bord du fleuve à 1h de Kinshasa – et elle y passe en moyenne un week-end sur 2. Aujourd'hui j'ai pu essayer jet-ski, moto-cross et, si j'avais eu le temps, quad.
    C'est vraiment chouette, ça donne vraiment des sensations extrêmes (comme son nom l'indique), mais j'ai quand même quelques problème avec ma conscience pour complétement apprécier ces activités :
    - Ça reste réservé à une élite.
    - Question environnement on repassera, que ce soit question carburant et pollution ou au niveau du terrain et de la destruction du paysage
    - Et enfin a-t-on vraiment besoin de se procurer ces sensations pour être heureux et se sentir vivre ?

    Bref maintenant que j'ai essayé je peux me permettre de juger !



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  • Depuis que je suis arrivée j'ai fait pas mal de musées ou de galeries d'art, bref les choses que font les blancs : Exposition Boboto, Les Beaux Arts, Musée d'histoire du Congo, etc.
    Mais cet après midi …

    Je disais à un ami de mon cousin que j'aimerai simplement me balader dans la rue alors il m'a présenté à sa copine congolaise, Nana. Et vendredi après midi Nana et son frère - Pavé - m'ont sorti dans Kinshasa avec une voiture-poubelle (^^). Bon évidement c'était une visite à la congolaise.
    Nana est arrivée avec (seulement) un quart d'heure de retard.
    14h15 nous sommes partis. Premier arrêt l'appart de son copain, je ne sais pas pourquoi. Deuxième arrêt la fédération de tennis où elle joue professionnellement, je ne sais pas pourquoi non plus. Puis direction le mausolée mais il paraît qu'il est interdit de le visiter donc demi tour avant d'y arriver. Bon jusqu'à présent on a pas fait grand chose mais l'après-midi ne fait que commencer.


    Ayant appris que j'avais mon permis de conduire en France, ils ont absolument tenu à ce que je prenne le volant pour quelques mètres. Nous sommes ensuite allés au Palais du peuple (parlement du pays) puis au Stade des Martyrs qui se trouve juste à côté. Visiblement Pavé connaissait quelqu'un car nous sommes entrés dans l'enceinte du stade en voiture. Nous avons assisté à la première demi-heure d'un match de foot, quelque chose que vraisemblablement peu de blancs du pays ont fait. J'ai dû venir jusqu'au Congo pour enfin voir un match ! Mais c'était cool.

     


    Puis nous sommes allés boire un verre dans le quartier Victoire, j'aurais aimé marcher un peu mais Nana et Pavé avaient d'autres plans. Après avoir tourné dans les rues pour me montrer un peu la ville, nous sommes allés assister à la répétition d'un concert d'un groupe congolais : chant, musique et danse et c'est vraiment, vraiment très bien.

    J'avais rendez-vous avec ma famille à 18h, mais bien qu'à 16h puis 17h puis 17h30 je leur ai rappelé, rien n'y faisait ils ne décollaient pas. J'ai donc prévenu que je serai en retard et ce n'est qu'à 19h que j'ai réussi à les faire partir pour me ramener.
    Enseignement : Ne jamais prévoir quelque chose après une après midi avec des congolais sinon tu seras en retard !

    Bref une après midi vraiment très chouette ! Des activité un peu plus typique où j'ai pu voir la vie des congolais. La différence de divertissement entre congolais et expatriés a été frappante et j'espère pouvoir sortir avec eux le soir la semaine prochaine.


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