• Les blancs du Congo sont généralement plutôt aisés. Pas ultra-riches mais clairement aisés. Une bonne partie de cet argent est destinée aux loisirs. A Kinshasa il y a peu de loisirs comme on peut les connaître en Europe (cinéma, théâtre, ballade...), il y a deux piscines et un golf pour toute la capitale (réservés à une classe bourgeoise). Alors beaucoup d'expatriés prennent une "maison de campagne" un peu en dehors de la ville et s'adonnent à des sports extrêmes. Tout le monde dispose de véhicules, untel à une moto, bidule, lui, a un quad et ils se les prêtent.

    Ma famille loue un container à Maluku – ville au bord du fleuve à 1h de Kinshasa – et elle y passe en moyenne un week-end sur 2. Aujourd'hui j'ai pu essayer jet-ski, moto-cross et, si j'avais eu le temps, quad.
    C'est vraiment chouette, ça donne vraiment des sensations extrêmes (comme son nom l'indique), mais j'ai quand même quelques problème avec ma conscience pour complétement apprécier ces activités :
    - Ça reste réservé à une élite.
    - Question environnement on repassera, que ce soit question carburant et pollution ou au niveau du terrain et de la destruction du paysage
    - Et enfin a-t-on vraiment besoin de se procurer ces sensations pour être heureux et se sentir vivre ?

    Bref maintenant que j'ai essayé je peux me permettre de juger !



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  • Depuis que je suis arrivée j'ai fait pas mal de musées ou de galeries d'art, bref les choses que font les blancs : Exposition Boboto, Les Beaux Arts, Musée d'histoire du Congo, etc.
    Mais cet après midi …

    Je disais à un ami de mon cousin que j'aimerai simplement me balader dans la rue alors il m'a présenté à sa copine congolaise, Nana. Et vendredi après midi Nana et son frère - Pavé - m'ont sorti dans Kinshasa avec une voiture-poubelle (^^). Bon évidement c'était une visite à la congolaise.
    Nana est arrivée avec (seulement) un quart d'heure de retard.
    14h15 nous sommes partis. Premier arrêt l'appart de son copain, je ne sais pas pourquoi. Deuxième arrêt la fédération de tennis où elle joue professionnellement, je ne sais pas pourquoi non plus. Puis direction le mausolée mais il paraît qu'il est interdit de le visiter donc demi tour avant d'y arriver. Bon jusqu'à présent on a pas fait grand chose mais l'après-midi ne fait que commencer.


    Ayant appris que j'avais mon permis de conduire en France, ils ont absolument tenu à ce que je prenne le volant pour quelques mètres. Nous sommes ensuite allés au Palais du peuple (parlement du pays) puis au Stade des Martyrs qui se trouve juste à côté. Visiblement Pavé connaissait quelqu'un car nous sommes entrés dans l'enceinte du stade en voiture. Nous avons assisté à la première demi-heure d'un match de foot, quelque chose que vraisemblablement peu de blancs du pays ont fait. J'ai dû venir jusqu'au Congo pour enfin voir un match ! Mais c'était cool.

     


    Puis nous sommes allés boire un verre dans le quartier Victoire, j'aurais aimé marcher un peu mais Nana et Pavé avaient d'autres plans. Après avoir tourné dans les rues pour me montrer un peu la ville, nous sommes allés assister à la répétition d'un concert d'un groupe congolais : chant, musique et danse et c'est vraiment, vraiment très bien.

    J'avais rendez-vous avec ma famille à 18h, mais bien qu'à 16h puis 17h puis 17h30 je leur ai rappelé, rien n'y faisait ils ne décollaient pas. J'ai donc prévenu que je serai en retard et ce n'est qu'à 19h que j'ai réussi à les faire partir pour me ramener.
    Enseignement : Ne jamais prévoir quelque chose après une après midi avec des congolais sinon tu seras en retard !

    Bref une après midi vraiment très chouette ! Des activité un peu plus typique où j'ai pu voir la vie des congolais. La différence de divertissement entre congolais et expatriés a été frappante et j'espère pouvoir sortir avec eux le soir la semaine prochaine.


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  • Aujourd'hui c'était ma première sortie seule et à pied !

    Jusqu'à présent je m'étais toujours faite conduire partout où je devais aller. Ça fait un peu princesse mais clairement après une semaine de ce train de vie je rêvais de pouvoir aller quelque part à pied. Alors aujourd'hui j'ai décidé de sortir seule. Oh pas loin, au bout de la rue, 15 min de marche je crois, mais déjà on m'a mis la pression :
    - "Ne prend pas de sac, un peu d'argent mais rien de trop précieux, prend un portable et nos numéros au cas où tu ai un problème..."
    Alors forcément je flippais un peu.

    Mais tout s'est très bien passé. Je n'ai pris que 12 000 francs congolais (environs 10 €) et mon appareil photo. J'ai marché 30 minutes et j'étais contente. J'ai même pu prendre quelques photos !!!


    Ah oui, parce qu'ici rien que prendre des photos c'est compliqué. Tout ce qui un peu officiel faut oublier (frontière, bâtiments présidentiels...), et même pour le reste c'est pas toujours évident. Et ils comprennent pas très bien pourquoi je veux faire des photos :
    - "Mais c'est pas beau ça, il n'y pas grand de beau à voir à Kinshasa tu sais !"
    Bah oui je sais, mais je ne cherche pas que à prendre ce qui est beau en photo, je veux aussi prendre ce qui est Kinshasa, la réalité aussi moche qu'elle soit. Je veux prendre la rue, les gens, bref la vie. Du coup quand je peux je prends des photos en douce sinon je demande. Et pendant LA BALADE j'ai osé et … ils ont dit oui. Mes premières photos de la rue :-)

    Au Congo il m'en vraiment peu pour être contente : 30 minutes de marche et des photos.


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  • Ici les règles à respecter semblent un peu différentes au code de la route que nous connaissons en France.

    Tout d'abord il est autorisé :
    - de téléphoner en conduisant
    - de dépasser une ligne blanche continue
    - couper la priorité aux autres usagers
    - rouler avec une voiture pourrie
    - de ne pas mettre son clignottant pour tourner, ils utilisent plutôt le klaxon pour signaler ce genre de manoeuvre (voir plus loin)
    - d'accrocher les autres véhicules

    Il est conseillé :
    - de ne pas s'arrêter si on accroche un autre véhicule
    - de ne pas s'arrêter aux stops, sinon jamais tu ne passera
    - doubler quand on peut
    - doubler par la droite parce que tout le monde roule au centre là où la route est en meilleure état
    - de klaxonner quand on veut effectuer à peu près n'importe quel manoeuvre (dépassement, tourner, s'arréter...)
    - de ne pas s'arrêter aux poste de police qui sont surtout là pour vous prendre de l'argent

    Il est obligatoire :
    - de respecter toutes les régles ci-dessus sinon tu risques de mourir...


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  • Jeudi 9 décembre 2010, arrivée dans un autre monde... L'Afrique, y a pas à dire, c'est autre chose.

    Déjà à l'aéroport... Non. Tout à commencé à l'ambassade même.
    Pour le Congo il faut un visa donc il faut constituer un dossier qu'il faut déposer à l'ambassade. Alors pour le dépôt de dossier c'est mardi ou vendredi et que le matin, Ok. Une fois sur place on m'apprend qu'il faut prendre rendez-vous. Ah bon ? et ben c'était pas écrit sur le site ça. Bref j'appelle donc de la queue devant l'ambassade j'ai un rendez-vous immédiatement – c'était bien la peine d'appeler tiens ! Par contre il ne suffit pas d'avoir un rendez-vous pour pouvoir entrer. Il y a un système de file d'attente assez obscur. Visiblement il faut parler d'une certaine manière ou dire une phrase bien particulière aux gens de la sécurité et on peut entrer. Ne connaissant pas ces astuces j'ai poiroté 1h devant avant d'entrer. Une fois à l'intérieur il y a de nouveau une file d'attente au guichet avec ce même système obscur de gens qui passent sans attendre... Sinon mon dossier complet est passé sans problème.

    A l'aéroport rebelote. Mon papa m'ayant gentillement amené, on est arrivé plus de 2h avant le décollage. Il y avait déjà foule et encore une fois un système de queue un peu particulier où certaines personnes pouvaient passer devant les autres... Et les bagages, waou, les bagages des valises bourrées au max et des sac plastique à n'en plus finir en cabine. L'enregistrement à pris beaucoup de temps, ça doublé de a neige qu'il y avait en France l'avion à décollé avec plus d'une heure de retard.

    Une fois arrivée à Kinshasa, j'ai vaguement suivi la foule et mis suis retrouvée à la fin de file d'attente devant des guichets : expatriés et nationaux... Je suis ni l'un, ni l'autre, je suis touriste étrangère mais pas expatriée... Bon tant pis on prend celle là. Une fois devant le mec, passeport, visa, carnet de vaccins OK et là on me demande mon adresse...
    - "Bah j'en sais rien moi, chez mon cousin quoi..."
    Heureusement un des employés de mon cousin m'attendait et il a pu venir à mon aide. Puis ce mec, Sébastien que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, m'emmenne à une voiture où m'attend un chauffeur, me prend mon billet d'avion et va me chercher mes bagages (que lui n'a jamais vu hein ? Mes bagages...). Moi naïvement je demande :
    - "Mais c'était pas plus rapide que j'aille chercher mes sacs moi-même, parce que je les connais moi."
    Et là le chauffeur s'est simplement fichu de moi et a rigoler : Une blanche prendre ses bagages ??? Ah non, OK. Apparemment je me serai faite embêter par des Congolais qui m'auraient demander de l'argent. Bon si c'est plus simple comme ça, je voudrais pas rompre avec les traditions...30 minutes plus tard ce Sébastien revient avec mes bagages :-). Et c'est parti pour 1h de route, direction la maison de mon cousin. Et là waou encore. Pas ou très peu d'éclairage public sur les routes, des centaines de gens dans la rue, qui se baladent, ou papotent assis autour de la lueur d'une lampe un peu misérable. Des routes heu... excusez l'expression mais leurs routes c'est de la merde, y a vraiment pas d'autres mots, le code de la route est plus qu'approximatif et leurs voitures c'est des poubelles (et encore je suis limite gentille en disant ça). Comme on m'a dit après tout ce qui ne roule plus en Europe et dans le reste du monde c'est rapatrié ici. Mon premier trajet en voiture à donc était un peu chaotique mais finalement on s'y fait.

    Premier contact avec l'Afrique surprenant et pas si loin des clichés que l'on se fait.


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